Bertrand D'argentré

Bertrand d’Argentré (°1519 à Vitré, +1590 à Thorigné) est un juriste et historien breton. 

Sénéchal de Vitré puis de Rennes, il est nommé président du présidial de Rennes.

Historien très cultivé, il est l'auteur de nombreux ouvrages ayant trait à l'histoire et aux coutumes Bretonnes, dont son Histoire de Bretagne des Roys , Ducs, Comtes et princes d'icelle (1582), financé par les États de Bretagne où il affirme l'antériorité des rois de Bretagne sur les rois de France. 

Un histoire qui ne convient pas au Roi de France Henri III qui interdit l'ouvrage puis le fait censurer avant qu'il soit ré-édité en 1588, puis en 1605, 1611, 1618 et 1668.

En 1589, il s'engage dans la Ligue auprès du Duc de Mercoeur. En 1590, un an après, il fait allégeance au Roi Henri IV et meurt.

Histoire de Bretagne des Roys, Ducs, Comtes et princes d'icelle, livre dixième, page 495.

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Victoire des Bretons sur les Anglois.

Finalement, les Bretons eurent la victoire & demeurèrent des Anglois tant morts, que pris plus de deux mille hommes, avec quarante vaisseaux tous à voile, & une caraque, où ils trouvèrent force butin de prisonniers : les uns furent jettez dans l'eau, & les autres pris à rançon. Cela fait, suivant leur fortune,  les Bretons remontèrent sur mer, entre aux iles de Larzé et Guernezé, qu'ils pillèrent et firent un grand butin. Valsinghan rapporte cette Histoire autrement : disant que Messire Guillaume du Chastel se mettant sur mer,  alla défendre à Pleumuë port d'Angleterre, laquelle ville il pilla & brusla. Et que du meime temps, un nommé Guillaume de Villefort Admiral d'Angleterre, prit sur mer grand nombre de vaisseaux, jusques au nombre de quarante, venans de la Rochelle, chargez de vins, fer & huyles, jusqu'au nombre de mille tonneaux : & brusla les vaissaeux, puis prit terre à Penmarc'h & entrant au païs de Bretagne, brusla et & pilla environ six lieues de païs, & en icelui la ville de St Mahé : de meime fire les Bretons, qui descendirent en l'ile de Vecté : mais qu'ils furent soudainement rechassez par les gens du pa¨s, & contraints de se retirer.  

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